[PV Damon] Le silence est ton meilleur ennemi

[ Sûrement une erreur de ma part mais bon, j'tente le coup. Ca peut revenir '_' ]

Mais comment en était-elle arrivée là ?

La soirée avait commencé simplement, comme toutes les autres en fait. Tout était prêt pour qu’elle se passe comme d’habitude dans la platitude la plus totale. Autrement dit qu’elle la supporte totalement seule en compagnie du silence qu’offrait l’immense maison que lui avait léguée sa grand-mère à sa mort. Entre ces murs couleur saumon, elle se sentait oppressée, étouffé par quelque chose. Peut être que n’importe quel fan de spiritisme aurait supposé que l’esprit de sa défeinte grand-mère occupait encore les lieux. En plus Ashley était exactement le genre de personne à croire en ces choses, évidemment impossibles. Non, cette sensation qu’elle avait durant les quelques minutes avant qu’elle se niche sous ses draps n’était que le résultat du silence dans lequel elle baignait. Tout le temps, quand elle se retrouvait là. Le manque de bruit, ça ne lui ressemblait pas. Les gens avec qui elles passaient le plus clair de son temps devaient bien avoir des sifflements dans les oreilles à force de l’entendre parler aussi fort, de pousser des cris stridents à la seconde même où ils posent leur main sur son épaule. Ashley aimait le bruit, quel qu’il soit. Elle adorait aller à des concerts de rock uniquement pour toujours garder la trace de leur violence sonore dans les oreilles. C’était un plaisir pour elle.

L’on pourrait donc croire en toute logique que si elle avait quitté sa demeure pour cette nuit, c’était pour aller quelque part où elle serait obligé de hurler pour se faire entendre. Cela avait d’ailleurs été son attention, au début. Mais elle souhaitait davantage se promener que de devoir s’égosiller, quitte à devoir supporter le silence assassin du monde de la nuit, autant profiter des courants d’airs glacés d’hiver. Finalement, cette nuit-là elle ne souhaitait pas faire profiter ses oreilles – les pauvres – de toute les merveilleuses musique de boîte, mais elle voulait quitter sa maison. Elle ne l’aimait pas, pas le moins du monde. Elle aimerait ne pas avoir à y vivre, même si quitter son orphelinat ne lui avait fait que du bien. En profitant de la noirceur de la nuit dans laquelle elle avançait d’un pas assuré, elle comprit qu’elle n’avait rien contre le silence. C’était uniquement celui de sa maison qu’elle n’aimait pas ; probablement parce qu’elle ne s’y sentait pas chez elle.

Elle devait probablement se dire qu’elle n’y avait pas sa place.

Tant de questions, aime-t-elle le silence ou l’insupporte-t-elle ? Elle qui avait toujours été persuadée que c’était la deuxième proposition qui était la bonne, voilà qu’elle remettait cette évidence en question. Pourquoi n’arrivait-elle pas à choisir ? Sur le moment présent, elle se disait que ce n’était qu’une exception et que demain tout redeviendrait comme avant.

Mais alors, comment en était-elle arrivée là ?

Elle qui avait toujours dit s’ennuyer à mourir, elle qui affirmait dur comme fer qu’elle aimait le changement et l’imprévisible, voilà qu’elle souhaitait que tout redevienne comme avant. Bien sûr, ce n’est probablement pas grand-chose, à près tout ce n’est qu’une question de bruit et de silence, pas de quoi s’inquiéter. Ashley pouvait remercier son esprit, car il restera éternellement simple.

Il se vida de toutes pensées compliqués pour se demander ce qu’elle fichait là.

C’était un parking, tout bonnement. La nuit étant présente depuis un bout de temps déjà, il était entièrement vide. Elle eu un sourire, vidé de toutes voitures cet endroit paraissait soudainement bien plus grand. Elle se frotta énergétiquement les bras pour espérer se réchauffer, elle ne portait qu’un t-shirt et une veste. Son frêle petit corps semblait habiter les lieux avec timidité, la fumée blanchâtre et fine qui s’échappait de sa bouche ne montrant que mieux son pauvre état. Elle avait froid, il faisait froid.

Tentant tant bien que mal d’arrêter les tremblements de ses lèvres, elle accéléra le pas et fit des tours. Elle prenait un peu plus de vitesse à chaque fois, ces mouvements répétitifs mais parfaitement précis lui procuraient une certaine chaleur, elle était incertaine et presque inexistante mais elle était là quand même, elle lui suffisait. Elle aurait pu continuer pendant longtemps, encore. Il lui en fallait peut pour oublier le temps, celui-ci s’enfuyant en harmonie avec la lente course d’Ashley.

Les lampadaires déversaient sur le parking des cercles orangés, lui suffisant largement à se repérer. Pourtant, elle ne remarqua pas le moins du monde la silhouette disposé juste en dessous de l’un d’eux.

{Désolé si je ne suis pas aussi douée que toi...}

La nuit tomba et le jeu commença...

C'était une froide nuit d'hiver et la faim me rongeait terriblement. Cela faisait deux trois jours que je n'avais pas mangé à cause de cette malheureuse mission. Le jour où je mettrai la main sur cette gamine, elle comprendra ce qu'est la vrai souffrance ! Celle de ne plus rien ressentir, d'être totalement vidé de sentiment, d'émotions, de repères...Elle connaîtra pour la deuxième fois de sa vie, la sensiont de la Mort...

Le pas chancelant dût à mon manque de force, je me dirigeai dans un bar pour viser ma prochaine victime. Une rousse aux airs aguicheurs rencontra mon regard. Je détournai la tête, elle ne me méritai pas ! Je cherchai en ces lieux une jeune demoiselle digne de ma beauté...Que suis-je bête...Aucun humain n'arrive à ma cheville, ni même vampire d'ailleurs ! Je réprimai un sourire. Mes yeux noirs se posèrent sur une jolie petite blonde. Je m'approchai silencieusement d'elle et commençai à lui parler. Trop facile...

Elle me suivit dehors jusqu'à une sombre ruelle et, s'en ménagement, je la vidai de son sang. Habituellement, ma méthode était plus douce et plus jouissante mais là, je ne pouvais me contrôler. Je jettai le corps à côté des poubelles et partit voir ailleurs.

Ma force n'était pas au complet et je comptai bien y remedier. J'atterissai sur un parking vide juste en dessous d'un reverbère. J'aperçu une fille qui courait autours du parking. Vraiment taré ces humains ! Elle avait les cheveux rouges et son sang bouillonnait dans ses veines. Elle courrai pour se rechauffer...pauvre petite. Elle ne me vit pas tout de suite et en profita pour me poster devant elle à vitesse vampirique. Elle me rentra dedans et tomba par terre. Je plissai le nez et reculai d'un pas, Son odeur m'irritai les narines. C'était la première fois qu'une humaine me dégoutait à ce point. Elle se releva toute seule et m'afficha un petit sourire gêné. Je fis une mine dégoutée et me retournai pour partir...